SITUATION REGION DU LANGTANG PAS A PAS


Lundi 15 février 2016 :

Une distribution réussie, des habitants heureux et une boucle qui se boucle. Notre aide post séisme s'achève mais notre solidarité ne s'arrête pas là !
Le dimanche 30 janvier 2016, Nepatrek a (enfin) pu réaliser sa distribution de vivres aux villages de Brabal et Thulo Syabru. Longtemps bloquée par la fermeture de la frontière Indienne entraînant une inflation terrible due au marché noir et à l'ingérence de l'Etat, Nepatrek avait décidé de geler son budget pour ne pas participer au financement de ce régime mafieux.
En ce dimanche 30 janvier, l'association Nepatrek Solidarité France et ses collaborateurs de l'agence de trek son heureux de vous faire part de la bonne conduite du projet. Cette distribution était pour nous la dernière étape de nos plans d'aide post séisme. Nous sommes d'autant plus heureux car cette dernière aide s'est déroulée 10 jours avant le Nouvel An Tibétain, festival de la plus haute importance pour les habitants du Langtang durant lequel ils adorent concocter de bons petits plats et préparer des pâtisseries. Grâce à cette aide, TOUS les habitants de Thulo Syabru et Brabal, soit 800 personnes au total, ont pu célébrer cette fête avec de la bonne nourriture en abondance.
Voici donc en détails l'aide que nous avons pu apporter :
- 7 Litres d'huile de soja
- 5 Kg de sucre
- 5 Kg de farine de blé
- 500 Gr de thé noir
- 4 savons lessive
- 2 savons pour le corps
Tout ceci pour les 190 maisons des 2 villages, un total de 3800 € et 4 tonnes.
Notre aide post-tremblement de terre est terminée :
Après l'aide à la reconstruction, l'aide à la création d'une piste reliant Thulo Syabru à la route, l'aide matérielle à l'école de Thulo Syabru et cette distribution, nous avons dépensé les 12 000 € que nous avions récoltés entre mai et septembre 2015. L'heure est maintenant au repos , à la préparation de nos futurs projets et au maintien d'une veille permanente sur l'évolution de la région.
Merci infiniment à tous nos donateurs qui ont su faire preuve d'une grande générosité, merci à nos partenaires professionnels (Banque Française Mutualiste, Crédit Agricole, Sylva Spare Plus et Decathlon Nevers) pour leur générosité également, merci aux médias (Journal du Centre, France 3 Bourgogne et Trek Magazine) qui ont relayé notre message, notre volonté et contribué à notre expansion.
Merci à tous pour votre aide.
Aller encore de l'avant !
Notre mission ne s'arrête pas là. Nous ne saurions nous arrêter en si bon chemin et avons déjà des projets plein la tête. Votre contribution est donc toujours souhaitée pour développer nos rêve d'équité, de solidarité et de développement rural. Parmi nos projets figurent en tête de liste le nettoyage des sentiers de trek du Parc National du Langtang (un réel défi quand on voit l'état de certains chemins), l'apport de bonnes conditions sanitaires dans des villages à l'écart du tourisme, l'aide d'enfants orphelins du tremblement de terre, ou encore le développement d'un internat pour enfants défavorisés souhaitant être scolarisés à Kathmandu. Nos trekkings solidaires se poursuivent jusqu'à ce que le Langtang retrouve un nombre raisonnable de touristes. Nous ne pensons pas nous tromper en vous annonçant un délais d'environ 2 ans. Inscrivez-vous à nos treks solidaires !
Votre contribution ne s'arrête pas là !
Soyons solidaires, soyons généreux, développons l'aide et donnons un coup de pouce à ces gens fabuleux !
Pour nous, un chèque de 10, 20, 50, 100 € ce n'est pas grand chose, pour eux c'est une aide qui peut durer plusieurs mois...
Merci de votre attention.

Aide à l'école de Thulo Syabru

Reconstruction - Syabru Besi

Reconstruction - Thulo Syabru

Chantier piste Barkhu - Thulo Syabru



Dimanche 3 janvier 2016 :

Népal - Un contexte politico-économique difficile.

Le Népal connait depuis le 20 septembre 2015 une des plus terribles crises politique et économique de son histoire. A cette même date avait pourtant été annoncé fièrement par Monsieur le Premier Ministre Koirala l’établissement de la toute première constitution de l’histoire du pays. En 2008, deux ans après la chute du régime monarchique de 2006, le pays adoptait le régime républicain démocratique de type fédéral. S’en est suivi une succession anarchique de gouvernements, alternant Maoïstes (United Communist Party of Nepal), Communistes (Nepali Congress) et Socio-communistes (Unified Marxist Leninists).  Avant la création de la constitution, le Gouvernement élu était de mouvance Nepali Congress. Une fois cette constitution officiellement créée, Monsieur Oli du parti UML a été élu par le Parlement pour être Premier Ministre. Bien entendu, cette annonce de constitution a été perçue comme un évènement historique, une fête nationale synonyme d’un nouveau Népal, un Népal qui se reconstruit, un Népal qui s’organise. Mais seulement quelques jours après cette fête, le peuple Népalais déchantait vite en voyant à la une des journaux que l’Inde fermait ses frontières.

 

Mais qu’a t’il bien pu se passer pour en venir là dans une période si faste ?

La réponse se trouve au sud du Népal, le long de la frontière Indienne, dans la région du Teraï.

Au lendemain de l’annonce de la nouvelle constitution, le petit groupe politique (jamais élu) du Teraï, appelé Madhesi, manifestait son mécontentement concernant la fédéralisation du Népal et plusieurs amendements remettant en cause quelques droits civiques et sociaux. Le pays étant un état fédéral choisi à l’unanimité, il était prévu dans la constitution qu’il soit divisé en six états, ce qui sur le papier convenait à à-peu-près tout le monde. Jusque-là rien d’original. Sauf qu’il faut savoir que le Népal, c’est 60 ethnies et autant de cultures et langues distinctes. Là où le groupe Madhesi n’est pas satisfait, c’est que dans chacun des états incluant des régions du Teraï les ethnies Indo-Népalaises se retrouvent systématiquement en nombre minoritaire par rapports aux nombreuses autres ethnies de l’Etat. En soit, cette remarque peut être judicieuse et même vue comme discriminatoire, mais le fait est que tout le Népal connait ce phénomène de par son histoire, sa culture et sa démographie. Certes la plupart des ethnies Népalaises ont une région d’origine (les Sherpa vers l’Everest, les Tamang dans le Langtang, les Newars en vallée de Kathmandu, les Gurung dans la région des Annapurna, …) mais rappelons que ces régions sont de petite taille à l’échelle d’un Etat et qu’elles ont elles aussi été intégrées à des Etats dont l’ethnie majoritaire n’est pas forcément la leur. Le peuple Népalais vit en harmonie depuis des siècles, en parfaite mixité culturelle et religieuse, c’est même ce qui fait sa force et son originalité. Commencer aujourd’hui à établir des Etats ethniques ou de couleur politique causerait la perte totale des commandes du pays et de sa culture si riche et pourrait conduire à des dérives dangereuses pour la stabilité politique du pays. Le Gouvernement en est bien conscient. De plus, géographiquement, il n’est techniquement pas possible de constituer un Etat du Teraî tant sa surface est complexe et allongée (environ 860 km x 30 km).

 

Le groupe Madhesi, sur cette base ethnique et politique, a donc décidé de bloquer tous les échanges commerciaux entre Inde et Népal jusqu’à exécution de ses revendications, c’est-à-dire la création d’un Etat du Teraï.

Compte tenu de la quasi-inexistence de frontière migratoire entre Népal et Inde, la grande majorité de la population du Teraï se retrouve aujourd’hui avec la double nationalité, ce qui fait du Teraï une zone tampon entre Népal et Inde très difficile à gérer.

De façon globale, cette population n’est pas spécialement d’accord avec les idées du groupe Madhesi, mais cette entité politique étant très structurée, active, soudée et financée, son influence s’étend maintenant à tout le pays.

 

Depuis trois mois, le Népal se retrouve donc avec une frontière Indienne fermée à 90 % sur les cinq principales voies de communication, privant le pays de ses plus précieuses matières premières d’importation : le pétrole et le gaz. A cause de ce phénomène, la totalité des biens importés d’Inde a vu ses prix doubler, voire tripler et le pays s’est retrouvé complètement paralysé dès la deuxième semaine de blocage. L’huile alimentaire, le sucre, le ciment, les produits obtenus à partir du pétrole ont par exemple vu leur prix s’enflammer, … lorsqu’on en trouve…

Pour vous donner un ordre d’idée, l’attente à la pompe est de, en moyenne, cinq jours pour obtenir quelques petits litres d’essence ou diesel rationnés (en général 4 litres d’essence par moto, 10 litres pour un taxi, 15 litres pour les véhicules diesel), quand les pompes sont approvisionnées. Depuis ces trois mois, du gaz a été distribué uniquement à deux reprises et pour une toute petite minorité de gens. La population de Kathmandu se retrouve dans des conditions de vie plus que précaires, sans gaz pour cuisiner. Face à cette pénurie, les gens ont décidé de s’équiper en matériel électrique (plaque à induction, chauffage électrique…), il en résulte aujourd’hui une surconsommation entraînant des black-out. En période normale, Kathmandu connait des coupures de courant avoisinant les 8 à 10 heures par jour au mois de novembre. Aujourd’hui, les coupures sont de l’ordre de 12 à 16 heures par jour en raison de cette surconsommation et lorsqu’il y a de l’électricité ce n’est qu’à puissance divisée par deux, insuffisante pour utiliser un cuiseur électrique. 

 

Bien entendu, des petits malins ont créé un marché noir, aujourd'hui très bien organisé et développé dans tout le pays. Ce marché parallèle est devenu l'unique fournisseur d'essence et de gaz du pays, les stations et dépôts n'étant plus approvisionnés. Tellement bien organisé et financé, ce marché noir permet en un claquement de doigt d’obtenir de l’essence (diluée) à 3 € le litre ou une recharge de gaz à 80 € venant d'Inde, alors que deux mois auparavant les tarifs avoisinaient plutôt les 8 € le litre d’essence et 110 € la recharge de gaz.

Dans ces conditions, comment le Népal peut-il se reconstruire avec un sac de ciments au prix doublé, un coût de transport parfois triplé, un marché noir profitant de la misère des gens et un Gouvernement semblant ne rien faire pour que la situation s’améliore ?

Six mois après la catastrophe qu’a connue le pays, ce peuple n’avait vraiment pas besoin de ça alors qu’il commençait tout juste à se reconstruire. N’oublions pas que nous sommes au début de l’hiver, que les coupures d’électricité vont s’intensifier et que le froid va s’installer dans le pays.

  

Compte tenu du peu d’éléments ressortant des nombreux meetings réalisés et de la quasi absence d'informations réelles communiquées par les médias, il est peu probable que la situation s’améliore avant plusieurs mois. Les foules sont au bord de l’explosion. La situation nous inquiète au plus haut point tant on ignore à quoi peut aboutir cette paralysie qui met à bout tous les Népalais. 


Dimanche 27 décembre 2015 :

Rapport d'état des lieux de la région du Langtang.

Après deux treks solidaires réalisés dans la région du Langtang et plus de 300 km d'exploration, Nepatrek est heureux de pouvoir présenter ce rapport d'état des lieux détaillant la situation précise des secteurs Tamang Heritage, Gosaikunda et Langtang.

Exclusivité mondiale, ce rapport est à la disposition de tous et, on l'espère, apportera une sensibilisation à toute personne souhaitant s'y rendre, ou plus simplement les gens qui souhaitent connaitre la situation réelle actuelle du Langtang.

En 2 rapports réalisés avec deux mois de décalage, cet état des lieux donne en plus un regard évolutif et permet donc de voir vers l'avenir.

 

Retrouvez ces deux rapports aux liens suivants :

https://www.nepatrek.com/solidarite-langtang/rapport-langtang/

https://www.nepatrek.com/solidarite-langtang/le-langtang-6-mois-apres/


Jeudi 9 juillet 2015 :

Compte-rendu AG du 5 juillet, Garchizy, 58

 

Le bureau de l'association Nepatrek Solidarité s'est réuni en date du 5 juillet 2015 pour faire le point sur la situation des villages du Langtang que nous souhaitons aider (Thulo Syabru et Syabru Besi) et aussi pour préparer notre mission et notre rôle dans ces villages.

 

Après une longue discussion avec les élus locaux, nous sommes maintenant en mesure de donner précisément la teneur de notre projet :

 

1 – Contrairement à ce qu’on aurait pu penser lors de la création de notre association, la priorité des élus locaux est aujourd’hui de terminer la construction de la route Thulo Barku / Brabal / Thulo Syabru. Les villages de Brabal et Thulo Syabru sont en effet complètement isolés du monde extérieur et très peu d’associations leur viennent en aide en raison du budget conséquent d’acheminement de la logistique. Grâce à cette route, l'aide pourra arriver plus facilement et plus en masse. La piste s'arrête aujourd'hui un peu avant Brabal, il reste environ 8 km de piste à construire et le chantier pourrait s'arrêter faute de finances. L'association versera environ 2000 € dans le projet (en plus d'autres donateurs), ce qui permettra de terminer la construction courant octobre et ouvrir cette vallée à l'aide qui n'arrive aujourd'hui qu'au compte-goutte.

 

2 -  Les populations locales ont relativement bien été aidées par de généreux donateurs privés (étrangers et Népalais) et quelques associations et agences de trek. Ces donateurs ont fait preuve de rapidité et ont ainsi pu nourrir plusieurs centaines de personnes sans délais. Mais l'aide doit aussi s'inscrire dans la durée. Nous souhaitons alors prendre le relais à compter de septembre/octobre pour acheminer 4 tonnes de vivres dans la région. De quoi nourrir environ 800 personnes (200 familles) pendant 2 semaines. Des rations de riz, huile, sel, sucre et savon seront donc distribuées dans le village encore isolé de Thulo Syabru. Coût approximatif : 2000 €.

 

3 - C'est le but même de notre association : la reconstruction. Nous ne bénéficions pas de moyens suffisants pour reconstruire des villages entiers, toutefois, nos moyens permettront de soulager plusieurs familles en situation critique. Le budget et le projet définitif dépendront de nos moyens mais il va de soi que plus il sera élevé et plus de familles nous pourrons aider. Rappelons qu'à Thulo Syabru, seules 3 maisons sont "habitables" sur les 150 présentes avant le séisme. Nous sommes encore en réflexion avec les autorités locales sur cette aide : une décision devra être prise entre aider des familles en situation critique (pas de moyens pour reconstruire, état de santé dégradé, éloignement…) ou financer un projet communautaire destiné à reconstruire l’école, la maison des anciens ou un poste de secours.

 

4 – Nous aiderons aussi plusieurs familles de l’Everest, sur la demande de donateurs souhaitant par leur don aider à la fois notre association et des guides touchés par le séisme avec qui ils avaient créé des liens. L’aide sera répartie à part égale entre l’association et les guides concernés et seuls les dons de ces personnes seront utilisés. Le budget total versé par ces donateurs est à ce jour de 1640 €, ce qui veut dire que 820 € aideront le Langtang et 820 € aideront ces guides de l’Everest.

 

5 – Decathlon Nevers a fait preuve de générosité en cette période de soldes et a décidé de nous fournir gracieusement des habits de montagne pour soutenir notre cause. Les populations les plus touchées par le séisme se verront donc recevoir des pulls polaires ainsi que des imperméables de marque Quechua.

 

6 - Notre agence de trek partenaire Nepatrek lance l'opération "treks solidaires" et fait le choix de mettre de côté ses bénéfices pour la saison 2015/2016 en organisant des treks dans la région du Langtang pour remettre en route l'économie locale et financer les projets de Nepatrek Solidarité. L'agence a fait le choix de ne pas fermer ses portes pour venir en aide à la région, en ne se focalisant que sur le Langtang dont elle est spécialiste et originaire. Pour être crédible dans sa démarche et pour que ses projets portent leurs fruits, elle ne montera pas de groupes pour les treks de l'Everest, l'Annapurna et les autres régions, mais restera ouverte aux groupes constitués et individuels désireux de se rendre tout de même dans ces régions par notre biais.

 

Le paragraphe N°1 précisant notre aide à la reconstruction de la route Thulo Barkhu / Thulo Syabru n’était pas prévu initialement, mais compte tenu de l’élan de solidarité dont vous avez fait preuve et des besoins grandissants de la région du Langtang, nous avons décidé de mettre sur pied ce dernier projet et espérons pouvoir le financer. Il nous reste 45 jours pour réunir 3000 €, c’est possible !

 

Un budget prévisionnel a été établi pour mettre en relief tous les fronts sur lesquels nous travaillerons durant notre mission d’aide. Ce budget est définitif.

 

L'association en appelle donc à la générosité de chacun, une dernière fois avant son départ pour le Népal fin août. 

 

Tous nos projets coûteront au bas mot 13 000 € ; nous en sommes à 10 000 €. C'est encore bien trop loin de notre objectif. Un dernier appel aux dons massif (réseaux sociaux, médias, manifestations...) pourrait permettre de réunir ces quelques 3 000 €. Un petit geste de chacun suffit. Les bénéfices de l'agence Nepatrek, par le biais de leurs treks solidaires, pourront également contribuer à atteindre les objectifs.  

 

Tous ces projets seront suivis, des comptes seront rendus et aucun intermédiaire ni organisme politique n'interviendront dans notre démarche autofinancée. Même les frais engagés par l'association (virements, envois postaux, achats divers...) sont pris sur nos deniers personnels ou ceux de l'agence Nepatrek. Ce sont donc véritablement 100 % des dons qui aideront les populations du Langtang.

 

Nos sites www.nepatrek.com et www.nepatrek.com/solidarite-langtang/ continuent à s'alimenter et partager les dernières infos sur la situation au Népal.



Mardi 26 mai 2015 :

Plusieurs nouvelles. L'aide d'urgence s'intensifie. Plusieurs associations et individuels participent à des distributions de vivres, tentes, bâches, matelas, duvets, semences...

Les populations travaillent ardemment pour renforcer leurs campements et commencent à créer des conditions sanitaires (toilettes...) pour ne pas que des maladies se développent.

Tous participent à entretenir les routes et une équipe est même en train de reprendre le chantier de construction de la route Sanu Barkhu - Bral - Thulo Syabru. Cette zone est actuellement la plus sûre pour aller à Thulo Syabru et la région de Gosaikunda ; l'arrivée de la route aura des effets très bénéfiques pour ces contrées encore très isolées.

La reconstruction des villages n'est pas possible avant septembre. Les villageois vont donc devoir traverser la mousson, détruire ce qui reste du village et tout reconstruire. 

Notre association a réuni plusieurs milliers d'Euros, nous serons sur place fin août pour faire un état des lieux avec des géologues et les élus locaux pour étudier la faisabilité de cette reconstruction. Pas de précipitation est le maître mot.

Sachez que la terre tremble toujours, régulièrement.



Mardi 12 mai 2015 :

Ce matin à environ 12h heure locale, un nouveau séisme de magnitude 7.4 s'est fait ressentir rendant les esprits des Népalais plus que jamais nerveux et leurs habitations encore plus vulnérables.

Fort heureusement, ce séisme dont l'épicentre était dans le massif du Gaurishankar a fait relativement peu de dégâts supplémentaires dans la région du Langtang située plus à l'ouest.

Nous savons que la famille de Pasang est saine et sauve, mais l'aide d'urgence organisée en ce moment dans le secteur risque d'être compromise pour un temps.

Au moins 50 morts supplémentaires sont à déplorer, mais nous savons que ce bilan n'est que provisoire ; nous en saurons plus dans les prochains jours.

Vous le savez, les populations locales ont besoin de notre aide, il faut se mobiliser et envoyer un maximum de dons à l'association qui aura en charge la lourde reconstruction des 2 villages. 




Dimanche 10 mai 2015 :

POLITIQUE : Depuis hier, samedi 9 mai 2015, la France a officialisé l'arrêt des recherches de ses ressortissants victimes (ou non) du séisme au Népal. Soyons plus précis, il n'y a pas à arrêter les recherches puisque la France n'a entrepris AUCUNE (ou presque) recherche de ses ressortissants en raison du "coût financier trop important", selon les dires de l'Ambassade. La France n'a donc pas de moyens pour rechercher ses disparus, elle qui est sur le point de vendre plus de 200 avions de guerre.

Nous tenons à le dénoncer car aucun média n'a le courage d'en parler clairement.

Sachez qu'il y a encore au minimum 9 Français recherchés dans la vallée du Langtang. Leurs familles ont déjà dépensé plus de 50 000 € de leurs propres deniers pour tenter de les retrouver ; la France n'a bougé qu'un doigt en envoyant l'Ambassadeur sur place pour"se recueillir".

Dans le même temps, Israël, qui avait un ressortissant perdu dans le même village de Langtang, l'a retrouvé en 3 jours en envoyant des troupes sur place.

Et pendant ce temps, notre Président de la République dépense 83 Millions d'Euros pour un mémorial de l'Esclavage à Pointe-à-Pitre.

NOUVELLES DES VILLAGES : Depuis hier toujours, la route allant jusqu'à Syabru Besi est ouverte ! Des associations ont déjà entrepris l'approche de ces contrées pour apporter de l'aide en urgence (bâches, vivres). Cette aide sera sur place aujourd'hui ; nous en sommes ravis ! Enfin une bonne nouvelle !

Hier encore, la terre a de nouveau tremblé légèrement rendant les populations dans une situation de nervosité extrême. Quand ceci va s'arrêter ??? 

Les autorités attendent encore un séisme de plus grande ampleur que celui du 25 avril, selon les médias locaux.



Vendredi 8 mai 2015 :

La situation est encore critique au Langtang, selon nos proches.

Des secours de plus grande ampleur commencent à arriver depuis 3 jours en raison de l'avancement de la réhabilitation de la seule route qui permet d'accéder à la région. Si la route était coupée il y a quelques jours au niveau de la vallée de Trishuli (à 60 Km de Syabru Besi), elle est aujourd'hui ouverte jusqu'à Dhunche, à seulement 15 Km de Syabru Besi. Les locaux et les autorités ont donc fait un grand pas pour arriver jusqu'à Syabru Besi, point de départ de nombreux treks.

Dans tous ces villages, de nombreuses personnes ont, vous le savez, perdu leur toit, mais même celles qui ont encore leur maison ne veulent plus y dormir. Souvent fragilisées, ces demeures seront bientôt encore plus dangereuses en raison de la mousson qui arrive à grands pas.

Notre famille de Syabru Besi a donc indiqué que la plupart des gens dormira dans des camps de fortune jusqu'à la fin de la mousson, soit pendant environ 3 mois !

La situation devient dramatique ; il faut les aider.

Nous donnerons notre appartement à ceux qui en ont besoin et mettons tout en oeuvre pour arriver dans la région au plus vite, avec des moyens suffisants pour reconstruire leur village.

 


Lundi 4 mai 2015 :

A ce jour, nous savons que le village de Langtang n'existe plus du tout suite à l'éboulement conséquent du séisme. Kyanjin Gompa n'a pas non plus été épargné, subissant séisme et avalanche. 

on dénombre dans sa vallée au moins 250 morts. 

56 corps ont été retrouvés, dont 6 trekkeurs internationaux.

Plusieurs Français sont encore recherchés dans cette région. Nous sommes sans nouvelles d'eux.

Thulo Syabru compte seulement 3 maisons encore debout et 3 morts.

Bilan similaire à Syabru Besi où une poignée de maisons à résisté.

Les rescapés vivent maintenant sous des bâches, privés de tout réseau téléphonique et contact avec l'extérieur.

Bon nombre de gens de la région se trouvant à Kathmandu lors des faits cherche maintenant à revenir vers leurs proches mais aucun transport n'accepte de les y emmener.

L'aide "internationale" commence à s'organiser mais le peu de rapatriements ayant eu lieu ont privilégié les touristes aux villageois...